Naïfs australiens

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 1 décembre 2006 - 188 mots

Depuis 1986, sur la butte Montmartre, dans un pavillon de métal et de verre construit par un disciple du célèbre Baltard, s’est épanoui le musée d’Art naïf Max Fourny, aujourd’hui riche d’une collection spontanée. Cet art, qui peut aussi s’appeler « populaire, brut, singulier ou outsider » – on doit cette dernière appellation à Roger Cardinal en 1972 –, est autodidacte et impulsif. Une spontanéité parfois thérapeutique sans que cette caractéristique soit d’ailleurs exclusive.
Parmi la vingtaine d’artistes outsiders australiens présentée dans l’exposition actuelle, quelques-uns pratiquent la peinture, la sculpture ou le dessin dans un contexte psychiatrique. Mais ce que tiennent à souligner par-dessus tout les deux organisateurs, eux-mêmes artistes, c’est cette absolue liberté du regard et de la pratique en marge des lois du marché, des diktats des tendances, des jugements esthétiques et de recherche effrénée de filiation.
En quelque deux cent cinquante œuvres, il est ainsi possible d’observer les différences culturelles, mais aussi la grande homogénéité de cet art à part.

« Australian outsiders », musée d’Art naïf Max Fourny, halle Saint-Pierre, 2, rue Ronsard, Paris XVIIIe, tél. 01 42 58 72 89, jusqu’au 11 mars 2007

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°586 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : Naïfs australiens

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