Mystérieuses gravures

Si une partie renvoie à des images de la protohistoire, et plus précisément à la fin de l’âge du bronze, nombre de ces signes mystérieux n’ont pas d’équivalent connu en Europe. Réalisés à l’intérieur de petites cavités peu visibles, soustraits à la lumière du jour pour ne pas être vus, ou sur de petits blocs de grès enfouis dans le sol en position verticale, ils se distinguent par leur taille réduite et par la finesse de leurs tracés. Formant des compositions souvent denses, dans un style schématique très reconnaissable, ils représentent des motifs géométriques variés, des figures humaines et animales ou des créatures surnaturelles pouvant être interprétées comme des divinités. L’exposition du Musée de préhistoire d’Île-de-France, à Nemours les présente pour la première fois au public. On y apprend que ces gravures, qui s’enracinent sans doute dans une spiritualité et des récits mythologiques propres à la population qui les ont produites, semblent aussi annoncer l’iconographie celtique ultérieure : certaines figures anthropomorphes appellent des rappro-chements avec les dieux celtiques des siècles suivants. Si les recherches permettront peut-être de mieux les décrypter, ces symboles tout juste découverts se révèlent encore auréolés de mystère au public émerveillé…