FRAC

Mencoboni, en tous sens

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 mars 2000 - 263 mots

Dans le processus même de son exercice, qu’il s’agisse de petits ou de grands formats, la peinture de Didier Mencoboni telle qu’il la développe depuis une quinzaine d’années est requise par tout un jeu de correspondances visuelles et d’échos plastiques. Dans le contexte d’une production picturale abstraite, la démarche de Mencoboni est fondée sur la mise en œuvre de quelques principes dynamiques qui en appellent aux notions tant de rythme, voire de respiration, que de progression, voire d’infini. Invité à exposer dans les locaux très singuliers du FRAC Alsace – en forme de croissant de lune avec une imposante façade vitrée donnant sur l’extérieur – l’artiste a conçu un accrochage qui met en évidence les diverses qualités de son travail. D’une part, une grande ligne horizontale brisée constituée d’îlots de petits tableaux réunis pour leur complicité plastique ; de l’autre, une double étagère faite d’un lot d’images rassemblées ; enfin, sur le mur au dos de celle-ci, seulement visible du dehors, un très grand dessin mural ponctué de deux grands tableaux. Ici et là, tout un jeu de figures,
tant géométriques qu’organiques, qui invitent le visiteur à une expérience tous azimuts de la peinture.
La peinture en tous sens, pourrait-on dire, tant il est vrai que ce qui caractérise l’art de Didier Mencoboni est cette liberté qu’il s’octroie pour en jouer et mieux l’éprouver : en ligne, en tas, en surface, déclinée, projetée, multipliée... Voire en suspens dans l’espace, comme il en a le projet pour le FRAC PACA à Marseille où on le retrouvera au printemps.

SÉLESTAT, FRAC Alsace, jusqu’au 12 mars.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°514 du 1 mars 2000, avec le titre suivant : Mencoboni, en tous sens

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