Mémoires d’outre-France

Par Colin Lemoine · L'ŒIL

Le 1 juin 2006 - 191 mots

En 1806-1807, François-René de Chateaubriand (1768-1848) quitte Paris pour la Terre sainte, via
la Grèce, Sparte ou Constantinople. L’exposition que lui consacre Châtenay-Malabry revient
sur les motivations de ce périple bicentenaire, véritable acte de foi et d’érudition.
Mélancolique, Chateaubriand sait être enclin à l’enthousiasme. Sa culture digère alors le latin, le grec ou l’hébreu et se nourrit des grandes civilisations, des pyramides à Venise en passant par le temple d’Hérode, dont est présenté le seul fragment sculpté conservé.
De celui qui sera un commentateur incontournable de l’histoire de France, l’Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811) dresse un portrait sensible : celui d’un écrivain dont l’attention critique à son pays se forma en grande partie à l’étranger. Son journal, véritable relique prétendument maculée par les embruns de la mer à Smyrne, nous l’enseigne. Et comment, dès lors, ne pas saisir la logique qui veut que cet homme songeur à la mèche rebelle, portraituré par Guérin, sera ministre de l’Intérieur puis... des Affaires Étrangères ?

« Chateaubriand en Orient, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1806-1807 », maison de Chateaubriand, 87 rue Chateaubriand, Châtenay-Malabry (92), tél. 01 55 52 13 00, jusqu’au 13 juillet 2006.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°581 du 1 juin 2006, avec le titre suivant : Mémoires d’outre-France

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