L’univers labyrinthique de Vieira da Silva

L'ŒIL

Le 1 avril 1999 - 191 mots

« Il faut que tout soit vibrant et vécu ». Profession de foi de Maria Vieira da Silva, artiste d’origine portugaise, cette phrase résume à elle seule sa conception de la vie et de la peinture. Des lignes appuyées, colorées, des hachures hatives se heurtent, s’épousent, s’entremêlent pour se mieux se séparer donnant naissance à l’expression même de ses émotions confuses, intenses, bouleversantes. Un monde où la figuration de personnages, de villes, de rues, s’estompe laissant place à l’abstraction révèlatrice d’un inconscient marqué par un contexte historique angoissant : l’avant guerre parisien, puis la nostalgie d’un exil au Brésil. Un monde labyrinthique, complexe, qu’illustre entre autres Échec et mat à son retour à Paris en 1949. Peu à peu une quête spirituelle l’anime qu’elle exprime dans des camaïeux de blancs allant vers une pureté, pour ne pas dire une sérénité, que seule la peinture lui apporte. Cette exposition monographique, la première depuis la restrospective du Grand Palais en 1988, permet de découvrir, aux côtés des œuvres qui l’ont rendue célèbre, quelques dessins, aquarelles, gouaches et tempéras.

Fondation Dina Vierny-Musée Maillol, jusqu’au 13 juin, cat. éd. Fondation Dina Vierny-Musée Maillol/RMN, 240 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°505 du 1 avril 1999, avec le titre suivant : L’univers labyrinthique de Vieira da Silva

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