Art Contemporain - L’art de Lucy McKenzie (née en 1977), artiste écossaise qui réside et travaille à Bruxelles depuis dix-huit ans, est fascinant par sa diversité et sa cohérence.
Son travail touche à la peinture, au dessin, à l’installation et à l’architecture. L’exposition conçue en grande partie pour le centre d’art Z33 joue sur le trompe-l’œil et l’illusion. Elle y interroge le rôle de l’art dans l’espace public et dans l’architecture, avec une prédilection pour la période 1920-1930. D’un paysage tournant pour un passager immobile du Transsibérien aux orgues de danse – cet orchestre mécanique d’intérieur fonctionnant sur carte perforée –, elle trouble nos sens. Des archives au dessin, de la maquette miniature à celle grandeur nature, elle fait voyager le visiteur dans un espace où l’art est au service du plaisir de l’œil. Dans son jeu de références et de métamorphoses, on ne sait plus où est l’original. Ainsi, les mannequins de vitrines qui posent en matière bronze vert-de-gris, portent à la place de leurs habituelles têtes fades et androgynes celle de Zoya Kosmodemyanskaya, une célèbre opposante soviétique fréquemment statufiée. À l’étage, des personnages alanguis sont des hybrides de mannequins d’étalages et de sculptures, vêtus de répliques de créations de la grande couturière des années 1920, Madeleine Vionnet. Le parcours se conclut avec des fresques murales où McKenzie évoque le tournage d’American Psycho et la passion de Francis Bacon pour la roulette de casino. Il faut se pencher sur les détails qui changent le regard et les normes.
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Lucy McKenzie, les plaisirs du regard
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°782 du 1 janvier 2025, avec le titre suivant : Lucy McKenzie, les plaisirs du regard