L’œuvre gravé de Goya

Deux cent dix-huit planches à Lugano

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 octobre 1996 - 236 mots

En collaboration avec différents musées espagnols, le Musée d’art moderne de Lugano expose très largement l’œuvre gravé de Francisco Goya. Pas moins de deux cent dix-huit planches sont ainsi réunies, célébrant dignement le deux cent cinquantième anniversaire du maître espagnol.

LUGANO. Les quatre grandes séries gravées par Francisco Goya (1746-1828) – exécutées pour la plupart à l’aquatinte, une technique nouvelle à son époque – sont ici réunies. En ouverture de l’exposition, l’ensemble des Caprices, les premières planches réalisées par le peintre entre 1793 et 1797, palette ironique d’une société espagnole qu’il critique discrètement et où il se révèle, à l’aube de ses cinquante ans, l’un des plus géniaux peintres-graveurs.

Réquisitoire contre le pouvoir, la cruauté et l’oppression, la seconde série a pour thème les Désastres de la guerre. Exécutées de 1810 à 1820, les images n’ont figuré que dans une édition postume, en 1863. Plus didactiques, les plan­ches de la Tauromachie, éditées en 1816, constituent toute une série sur la manière de toréer. L’ultime œuvre auquelle Goya a travaillé, probablement entre 1819 et 1823, les Disparates (Folies), publiées en 1864 par l’Académie royale de San Fernando à Madrid sous le titre de Proverbes, témoigne encore d’un sens inné de la caricature et d’une fantaisie débordante.

GOYA, jusqu’au 19 novembre, Museo d’Arte Moderna, Lugano, tél. 91-994 43 70, tlj sauf lundi 10h-12h et 14h-18h, samedi et dimanche 10h-18h. Catalogue italien-allemand édité par Electa/Milan, 280 p., 50 FS.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°29 du 1 octobre 1996, avec le titre suivant : L’œuvre gravé de Goya

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