Art Contemporain - Vous êtes-vous déjà habillé avec la toile… d’un tableau ? C’est l’expérience follement poétique (ou folle tout court) que propose Mathilde Denize (née en 1986) au Frac Île-de-France.
Sur des cintres, à l’entrée de l’exposition, vous pouvez vous revêtir d’une veste ou simplement d’une manche, découpées dans un canevas qu’elle a peint, puis cousues – et déambuler ainsi au milieu de ses œuvres, statues textiles, costumes pour des absents ou peintures libérées de leurs cadres. Les figures de Mathilde Denize semblent ainsi jouer les équilibristes sur une ligne de crête séparant peinture et sculpture. Car ce n’est pas de mode qu’il s’agit ici. Certains manteaux couleur de nuit étoilée seraient alors créés pour des êtres sur échasses, les cols ne pavaneraient pas sur des tableaux, des figures ne sembleraient pas se détacher de peintures abstraites aux accents de Kandinsky pour s’enfuir, des manches ne se baladeraient pas en liberté. À travers ces « tableaux-théâtres », cette diplômée des Beaux-Arts de Paris, ancienne pensionnaire de la Villa Médicis, nous entraîne dans un univers onirique immersif dont elle aurait créé le décor et où elle aurait disposé des figures auxquelles il appartient au visiteur de donner vie. Et il le fait, bien concrètement, en endossant les vêtements ou sculptures textiles et en visitant l’exposition entre peintures, sculptures, installations ou vidéo avec laquelle il entre en résonance… devenant lui-même œuvre d’art, ou artiste danseur d’une performance.
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Les lignes de crête de Mathilde Denize
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°790 du 1 novembre 2025, avec le titre suivant : Les lignes de crête de Mathilde Denize







