Les katagami, inspirateurs du japonisme

L'ŒIL

Le 1 décembre 2006 - 210 mots

Dans les années 1850, quand le Japon s’ouvre au commerce extérieur (lire ci-contre), une vague de raffinement artistique déferle sur l’Europe via le truchement des expositions universelles. Estampes, vases laqués, mais aussi les katagami suscitent l’engouement pour le japonisme. Pochoirs de
papier utilisés pour l’impression de tissus, les katagami atteignent leur apogée au Japon au cours de l’époque Édo, au xviie siècle, trois cents ans avant que l’Europe ne s’en empare.
La Maison de la culture du Japon a décidé de témoigner de cette empreinte nippone dans la création européenne. Kimonos imprimés, tenues de samouraï, costumes de théâtre de l’ère Meiji, pochoirs, sont autant de pièces exposées ayant concouru au renouvellement des motifs stylistiques occidentaux. De nombreux chefs de file des mouvements artistiques du tournant du XIXe  siècle s’approprièrent le répertoire formel du Japon ancien, et donnèrent naissance à des combinaisons aux courbes sinueuses. Ce fut le cas, entre autres, de l’architecte Victor Horta, chantre de l’Art nouveau à Bruxelles, de Moser pour l’école Viennoise, de Guimard, de Vallotton ou encore de Lalique dont les bijoux évoquent l’art du Levant.

« Katagami, les pochoirs japonais et le japonisme », Maison de la culture du Japon,101 bis, quai Branly, Paris VIIIe, tél. 01 44 37 95 01, www.mcjp.asso.fr, jusqu’au 20 janvier 2007.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°586 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : Les katagami, inspirateurs du japonisme

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