Art contemporain

Paris-7e

Les formes idéales de Cárdenas

Maison de l’Amérique latine - Jusqu’au 25 avril 2020

Par Julie Boyer · L'ŒIL

Le 24 mars 2020 - 219 mots

Simples esquisses ou œuvres d’art ? Les dessins d’Agustín Cárdenas (1927-2001) font l’objet d’une exposition à la Maison de l’Amérique latine, à Paris.

Cette dernière montre quel important dessinateur il fut, et quelle place cette pratique, compulsive, prend dans son œuvre. Né à Matanzas (Cuba), Agustín Cárdenas a passé une grande partie de sa vie à Paris, où il a trouvé sa place parmi les surréalistes qu’il côtoyait à Montmartre. Les lignes droites et courbes de ses dessins, principalement en noir et blanc, font écho à son œuvre sculpté qui évoque aussi la sensualité féminine. Si ces formes appartiennent toujours au même univers, l’artiste les décline à travers des supports et techniques variés : encre, feutre, fusain, aquarelle ou stylo à bille. Quelques dessins réalisés subrepticement, sur un coin de journal ou sur un napperon en papier, témoignent du rapport exalté qu’entretient Cárdenas avec cette pratique. Plus qu’un travail préparatoire, son dessin est une œuvre à part entière, nourrissant évidemment des correspondances avec son œuvre sculpté. C’est pourquoi l’exposition présente également quelques sculptures, dont Mon ombre après minuit en début de parcours. Les commissaires, Elena Malagodi et Atawal Cárdenas, respectivement la femme et le fils de l’artiste, ont choisi une mise en scène sobre rythmée par quelques citations, laissant pleinement place aux formes idéales, en deux dimensions, d’Agustín Cárdenas.

« Cárdenas. Mon ombre après minuit »,
Maison de l’Amérique latine, 217, boulevard Saint-Germain, Paris-7e, www.mal217.org

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°733 du 1 avril 2020, avec le titre suivant : Les formes idéales de Cárdenas

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