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Les Flandres au tournant du siècle

L'ŒIL

Le 1 juillet 2001 - 245 mots

Durant le premier quart du XXe siècle, une activité créatrice intense se développe sur les bords de la Lys, en Flandre orientale et occidentale. A partir de 1924, la production de cette colonie d’artistes se verra désignée comme l’Ecole de Laethem-Saint-Martin, d’après un village situé à une dizaine de kilomètres de Gand, un lieu magique où les moments d’inspiration sont ressentis, selon van de Woestijne, « comme des heures vespérales d’une rare plénitude ». Du premier groupe de tendance néo-primitiviste qui prône une réalité supérieure à la simple sensation visuelle (à l’instar de l’école de Pont-Aven), on retiendra d’abord les noms de Valerius De Saedeleer, auteur de grands paysages décoratifs proches de l’esprit du synthétisme et de Gustave van de Woestijne, adepte d’une esthétique mystique entre réalisme et symbolisme avec d’étonnants personnages immobiles sur des fonds très sévères, parfois dorés. Albert Servaes, après le sculpteur Georges Minne, est le quatrième artiste essentiel du groupe de Laethem, qu’il rejoint en 1904. Servaes annonce, par l’utilisation d’une matière épaisse, grumeleuse et sourde, l’expressionnisme de certains membres de la génération suivante. Celle-ci, moins imprégnée de spiritualité et d’introversion, est incarnée d’un côté par Léon et Gustave de Smet (du groupe dit « des impressionnistes »), de l’autre, par Frits van den Berghe, Edgard Tytgat et Constant Permeke, expressionnistes marqués par l’expérience modérée du cubisme dans une production dominée par l’inspiration du milieu rural.

- GAND, Museum voor Schone Kunsten, Citadelpark, tél. 9 222 17 03, 17 juin-23 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Les Flandres au tournant du siècle

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