Art Contemporain - La peintre originaire de Gand (née en 1990) s’est fait connaître par ses peintures colorées qui évoquent les rapports humains dans nos sociétés contemporaines obsédées par les réseaux sociaux.
En 2024, elle perd sa mère, neuf ans après le diagnostic d’Alzheimer. Elle a vécu le deuil comme une profonde transformation dont elle fait écho dans ses peintures, dessins, sculptures et vitraux. Dans ses autoportraits monochromes, le bleu, le rouge ou le vert font écran aux bruits dans sa tête pour distiller une étrangeté et une douce mélancolie. Les dessins au crayon d’un trait affirmé, léger et détaché, touchent plus à l’intimité. La transformation qu’elle traverse s’attache au corps et aux émotions. Elle coupe ses cheveux qui deviennent un serpent. Une touchante série la montre enlacée ou imbriquée au corps de sa mère, toutes deux emmaillotées dans le lien rouge d’un cordon ombilical. Les corps sont nus, sans connotation sexuelle, mais pour faire apparaître toute leur vulnérabilité première. Elle a aussi peint à même le mur des corps de femmes qui rappelle ce que son trait doit aux comics et aux mangas. Avec The Memory Machine, elle poursuit l’exploration de la mémoire et des corps dans une installation vidéo à deux écrans combinant deux rythmes d’images. Le premier joue sur les sensations dans un flot d’images trouvées, de films familiaux et de moments volés de sa mère ; l’autre offre un lent rituel de renaissance dans le cadre apaisant de la nature.
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Les couleurs du deuil
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°790 du 1 novembre 2025, avec le titre suivant : Les couleurs du deuil







