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Les constellations de Georges Koskas

L'ŒIL

Le 1 juin 2001 - 240 mots

Georges Koskas fut sans aucun doute l’un des plus passionnants peintres des années 50 et 60 en France, l’un des seuls qui sembla en mesure d’apporter une véritable réponse européenne
au minimalisme américain. Né en Tunisie en 1926, il découvre dans le Paris de l’après-guerre André Lhote, Fernand Léger puis Michel Seuphor. A la suite de ces rencontres importantes, il s’engage dans une peinture abstraite et géométrique. Son amitié avec Georges Vantongerloo l’entraîne vers une abstraction plus austère, assez proche dans sa phase finale d’un minimalisme rigoureux. L’actuelle exposition de la galerie Jean-Jacques Dutko se concentre essentiellement sur les œuvres des années 50. Les dessins et peintures exposés appartiennent à deux groupes distincts. Avec
le premier, il dissémine de petites formes géométriques telles des points, sur la surface de la toile. Répartis de manière totalement aléatoire sur une surface monochrome, ces signes sont parfois reliés par des traits formant ainsi d’étranges constellations. Le second groupe s’appuie sur un vaste travail de répétition où les diverses œuvres doivent être comprises comme de simples éléments d’un espace continu. Lentement, les signes se font de plus en plus nombreux jusqu’à saturer l’espace, laissant ainsi libre cours à une véritable fusion de la couleur. Au tournant des années 60, la figuration réapparaît. Des corps surgissent de façon impalpable avant de s’échouer dans une matière soudain plus épaisse.

- PARIS, galerie Jean-Jacques Dutko, 13, rue Bonaparte, tél. 01 43 26 96 13, 5 juin-31 juillet.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : Les constellations de Georges Koskas

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