Les Brèves : L’œuvre gravé de Rembrandt, "Visages", Imi Knoebel

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 10 octobre 1997 - 687 mots

L’œuvre gravé de Rembrandt poursuit sa tournée en Suisse : après Vevey, l’exposition se tient jusqu’au 16 novembre au Musée cantonal d’Art de Lugano (tél. 91 910 47 80). Cent cinq gravures originales rassemblées entre les années 20 et 60 par trois amateurs suisses – William Cuendet, Pierre Decker et Alexis Forel – ont été prêtées pour l’occasion par le Cabinet des estampes de Vevey. Ces collections complémentaires offrent un beau panorama des thèmes de prédilection de l’artiste : scènes religieuses et représentations de la figure humaine. À noter, la série griffonnée des mendiants, esquisses très caractéristiques de l’écriture libre de Rembrandt. Des chapitres didactiques viennent ponctuer l’exposition, évoquant la vie de l’artiste, les techniques utilisées (eau-forte, gravure sur cuivre) ainsi que son goût pour l’expérimentation de diverses impressions, utilisant des papiers aux filigranes différents.

"Visages" : sous ce titre, la Fondation d’art contemporain Daniel et Florence Guerlain (5, rue de la Vallée 78490 Les Mesnuls, tél. : 01 34 86 19 19) regroupe jusqu’au 22 décembre dix plasticiens et un photographe, français et étrangers, pratiquant l’art du portrait : Pat Andrea, Laurent Baude, Philippe Bezard, Sylviane Canini, Vincent Corpet, Mari Carmen Hernandez, Gérard Le Cloarec, Aude de Marcellus, Yan Pei-Ming, Sam Samore, Tony Scherman. “L’art du portrait est possédé par une ambition immense et peut-être impie. Il cherche à dépasser l’image et à retrouver la ressemblance perdue avec le Paradis”, écrit Michel Tournier dans la préface du catalogue. Par ailleurs, Mari Carmen Hernandez vient de publier Faces, vingt-cinq portraits, chez Franco Maria Ricci.

Imi Knoebel bénéficie jusqu’au 14 décembre de sa première rétrospective en France, au Musée de Grenoble, avec des œuvres de 1975 à nos jours. Élève de Joseph Beuys, avec ses compères Imi Giese et Blinky Palermo, il s’oriente vers la peinture abstraite, travaillant sur le fond, la forme, les lignes et les plans définissant l’espace pictural. Ses pièces, réalisées avec une grande précision dans des matériaux étonnants comme l’Isorel, restent attachées au monochrome. Par ailleurs, le Kunst­museum de Lucerne présente jusqu’au 9 novembre ses dernières œuvres : Tag und Nacht (1997) et Bunt (1996/97). Enfin, la galerie Walcheturm de Zurich propose du 17 octobre au 13 décembre la série rare des Projections 1968-1974, un ensemble de 6 000 photographies noir et blanc.

Les œuvres d’une quarantaine d’artistes américains vivant ou ayant vécu en France sont rassemblées à la Fondation Mona Bismarck (34 avenue de New York, Paris), du 16 octobre au 29 novembre. L’exposition décline toute la variété de cette production depuis 1947 : peintures et sculptures de Ruth Franken, tableaux abstraits de Shirley Jaffe, Judith Wolfe et Adrienne Farb, séries photographiques de Bob Bishop, formes architecturales de Joe Neill ou meubles en acier d’Otto Fried, avec, pour seul dénominateur commun, un sens très spécifique de l’espace.

"L’Inde, quand les dieux se donnent en spectacle", au Centre culturel de Boulogne-Billancourt (22 rue de la Belle-Feuille), évoque les mythes fondateurs de la civilisation indienne. Du 15 octobre au 31 janvier, environ 250 documents, rouleaux peints, costumes, marionnettes, masques et figurines pour théâtre d’ombres illustrent les grandes épopées du Râmâyana et du Mahâbhârata. Une dernière partie aborde des répertoires à portée plus locale.

Une rétrospective Jacques-Émile Blanche prendra place au Musée des beaux-arts de Rouen du 15 octobre au 15 février. Elle propose de redécouvrir un peintre cultivé et ouvert d’esprit, fréquentant les milieux artistiques et intellectuels parisiens aussi bien que les hautes sphères de la société britannique. Une centaine de portraits de Poulenc, Stravinsky, Gide, Proust, Cocteau, Max Jacob ou encore de la reine Victoria témoignent du talent de Jacques-Émile Blanche, tout en esquissant le Who’s Who de son époque.

Le Saarland Museum à Sarrebruck (tél. 49 6 819 96 40) s’intéresse à “L’art du dessin en Toscane au siècle de Michel-Ange” – thème clé, dans une région où le disegno est le père incontesté de toutes les autres pratiques artistiques. Jusqu’au 23 novembre, à travers des œuvres de Filippino Lippi, Léonard de Vinci, Andrea del Sarto, Michel-Ange, Pontormo, Rosso Fiorentino, Cellini, Bronzino et Vasari, le Saarland Museum offre un panorama de l’art florentin depuis la haute Renaissance jusqu’à la Bella maniera, en passant par les soubresauts du premier maniérisme.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°45 du 10 octobre 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : L’œuvre gravé de Rembrandt, "Visages", Imi Knoebel

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