Les Bourgeois de Calais passent commande

Le Journal des Arts

Le 14 septembre 2001 - 235 mots

Petite révolution subie par les Calaisiens, le déplacement (pour cause de restauration) de l’illustre ensemble réalisé par Rodin a permis de poser la question du statut et de la fonction de la commande publique aujourd’hui.

Plusieurs créateurs, Alain Fleischer, Candida Höfer et Richard Wentworth, ont été invités à participer à cette réflexion en offrant leur vision personnelle de l’événement. Abolissant les frontières de l’espace et du temps, l’œuvre de Richard Wentworth revêt de multiples formes (sculpture, installation, photographie) et s’inscrit dans différents lieux de la ville (Musée et place publique). Réalisé d’après une photographie ancienne montrant le monument juché, à titre d’essai, par Rodin sur un échafaudage de 4 mètres de haut, le socle conçu par Richard Wentworth est l’objet emblématique de cette manifestation.

Il symbolise à lui seul les questions et doutes liés à la création d’un tel monument. Soulignant par sa présence l’absence du groupe sculptural et le caractère éphémère de cette attente, cette œuvre est devenue « fonctionnelle » pendant un court laps de temps, accueillant triomphalement le retour des Bourgeois sur son sommet avant leur installation définitive sur leur base originelle. L’exposition que lui consacre parallèlement le Musée des beaux-arts et de la dentelle (jusqu’au 14 octobre, 25 rue Richelieu, 62100 Calais, tél. 03 21 46 48 40) montre, notamment, une installation de cartes postales qui recense de façon quasi encyclopédique la fortune iconographique des différentes pérégrinations de l’œuvre de Rodin.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°132 du 14 septembre 2001, avec le titre suivant : Les Bourgeois de Calais passent commande

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