Le patrimoine italien de la région Centre

Tableaux du XIVe au XVIIIe siècle

Le Journal des Arts

Le 1 décembre 1996 - 364 mots

Trois musées présentent simultanément une sélection de 80 œuvres parmi les tableaux italiens de 17 collections publiques de la Région Centre. Les plus belles pièces étaient déjà connues grâce à des publications ou des expositions antérieures, mais l’étude du fonds dans sa globalité n’avait en revanche jamais été entreprise.

CHARTRES, ORLÉANS, TOURS - Si des manifestations récentes – "Sei­cento" au Grand Palais, "Escales du baroque" à Marseille – ont pu ponctuellement mettre en valeur quelques-uns de ces tableaux, l’ensemble demeurait peu exploré. Seules les œuvres de Tours avaient déjà été en partie publiées. L’exposition ne montre en fait qu’une facette d’un travail considérable. Sur un total de 500 numéros, plus de 300 ont ainsi changé d’attribution. Ils figurent tous au catalogue sous forme de répertoire chronologique. Certains d’entre eux ont subi des études de laboratoire avant d’être restaurés.

Les peintures des XIVe, XVe et XVIe siècles se trouvent rassemblées à Tours, qui possède le fonds le plus remarquable d’œuvres italiennes dans ses collections permanentes (182 ta­bleaux), particulièrement bien dotées en primitifs grâce au legs Linet. Deux panneaux de la célèbre pala de San Zeno de Mantegna y figurent, ainsi qu’un intéressant portrait de Charles II d’Amboise par Bernardino de’ Conti, et deux Vierges à l’enfant, de Garofalo et de Corrège, ayant appartenu au banquier Jabach. C’est également à Tours que sont présentés deux bas-reliefs importants – de Bandinelli et de Samichelli – découverts à l’occasion de cette exposition.

Orléans, second ensemble conséquent (118 tableaux), réunit les peintures du XVIIe siècle, comme le Saint Sébastien soigné par Irène, une toile séduisante de Francesco Cairo, Le Triomphe de Silène par Mattia Preti, ou L’Adoration des Mages de Viviano Codazzi.

Enfin, à Chartres, sont assemblées les compositions du Settecento. On peut notamment y admirer une esquisse enlevée de Sebastiano Ricci, ou encore une charmante Sainte Madeleine par Donato Creti, dont la récente restauration a révélé le sujet : masqué par un repeint, un crâne est apparu, livrant l’identité de la belle pénitente.

ITALIES, PEINTURES ITALIENNES DE LA RÉGION CENTRE, Musées des beaux-arts de Chartres, Orléans et Tours, jusqu’au 3 mars. Catalogue collectif, éditions Somogy et Association des conservateurs de la Région Centre, 407 p. , 240 F.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°31 du 1 décembre 1996, avec le titre suivant : Le patrimoine italien de la région Centre

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