Le monde de la Bible

Un nouveau regard sur les civilisations du Proche-Orient

Le Journal des Arts

Le 5 décembre 1997 - 422 mots

La région du Levant, moins riche en œuvres spectaculaires, ne bénéficie pas de la part du public du même intérêt que la Mésopotamie ou l’Égypte, par exemple. L’exposition organisée par le Kunsthistorisches Museum de Vienne, “La Terre de la Bible”?, a pour ambition de favoriser la connaissance de la civilisation hébraïque en montrant les liens qui l’unissent aux autres civilisations du Proche-Orient. De nombreuses pièces archéologiques, prêtées notamment par deux musées de Jérusalem, font revivre le monde de la Bible.

VIENNE - Deux approches complémentaires, qui font l’objet d’autant de sections, ont été envisagées par le Kunsthistorisches Museum pour évoquer le Proche-Orient antique. La première, “Trésors du Musée d’Israël”, principalement axée sur les pièces du Musée d’Israël de Jérusalem et du Dépar­tement national des antiquités, nous offre une vision particulièrement vivante de la réalité archéologique, artistique et culturelle de la Palestine, de la Pré­histoire à l’Antiquité tardive. Elle est plus spécialement centrée sur des documents de la période connue à travers la tradition de l’Ancien et du Nouveau Testa­ment, et présente plus de 200 pièces de différentes natures, des masques du néolithique précéramique aux “Vénus” stéatopyges de la culture du Yarmouk (VIe millénaire av. J.-C.), du trésor d’objets en cuivre du chalcolithique trouvé dans le désert de Judée aux sarcophages anthropoïdes de style égyptien de Deir el-Balah, près de Gaza.

Tout aussi essentiel, et peut-être encore plus fascinant, le thème abordé dans la seconde section, “Jérusalem et les cités royales de l’Orient antique. Trésors du Musée des terres de la Bible”, porte sur les cités royales des grandes civilisations de la région : la Méso­potamie, l’Égypte, les Empires perse et hittite. Quelques-unes des principales métropoles du monde antique sont ainsi mises en parallèle : la Mésopotamienne Ur, dont est originaire le patriarche Abraham ; Hattousha, la cité royale des Hittites ; Akhet-Aton, l’actuelle Tell-el Amarna, et Tanis, en Égypte.

L’exposition des pièces du Musée des terres de la Bible de Jérusalem, à dire vrai peu nombreuses, est heureusement enrichie par des prêts du Louvre, des Musées de Berlin, du Kunst­historisches Museum de Vienne et de quelques collectionneurs privés. De superbes maquettes et de nombreuses illustrations éclairent le visiteur sur la réalité architecturale et urbanistique de ces grandes cités du monde antique, que viennent compléter des pièces originales – peintures, sculptures, glyptiques, bijoux, textes, céramiques – produites par ces civilisations qui ont si puissamment influencé le monde hébraïque.

LA TERRE DE LA BIBLE, jusqu’au 18 janvier, Kunsthistorisches Museum, Burgring 5, Vienne, tél. 43 1 525 24 403, tlj sauf lundi 10h-18h, jeudi 10h-21h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°49 du 5 décembre 1997, avec le titre suivant : Le monde de la Bible

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