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Le Moal et l’abstraction poétique

L'ŒIL

Le 1 juillet 2000 - 248 mots

Même s’il vit à Paris depuis 1929, c’est dans les paysages du golfe du Morbihan et les côtes finistériennes que Jean Le Moal puise son inspiration. Son œuvre est profondément marquée par le décor de son enfance. Peintre de la couleur et de la lumière, ses activités sont multiples : dessin, gravure, sculpture, décors et costumes de théâtre, tapisserie, importants ensembles de vitraux. L’exposition de Vannes témoigne de cette diversité à travers une sélection d’une cinquantaine d’œuvres et ses carnets de dessins, qui n’ont pas été montrés au public depuis 1946. Malgré son éclectisme, l’œuvre de Le Moal est avant tout celle d’un peintre. Le thème du paysage en est le fil conducteur et sera le sujet principal de ses recherches et de son évolution vers une certaine forme d’abstraction. Les années 40 sont une étape décisive. L’organisation par plans et aplats de couleurs construit les tableaux. L’Invitation au voyage  (1945) en est l’exemple le plus évident. Ensuite, dans les années 60, alors que les débats entre défenseurs et détracteurs de l’art abstrait sont virulents,
Le Moal reste à l’écart des polémiques, préférant continuer à peindre sans théorie, privilégiant toujours l’expression poétique, liée chez lui à la sensation et à la mémoire. Cette exposition permet de mettre en lumière une figure importante de la peinture d’après-guerre, moins connue mais tout aussi intéressante que ses amis Bazaine et Manessier.

VANNES, Musée de la Cohue, jusqu’au 1er octobre, cat. éd. Musée de la Cohue, 46 p., 35 ill., 120 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : Le Moal et l’abstraction poétique

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