Le Havre vibre en été

Tandis que les œuvres éphémères de cette mouture 2025 entendent renouveler le regard sur la cité portuaire, celle-ci accueille et fête pour la deuxième fois cette année le départ de la course de voiliers Tall Ships’ Race. Comment ne pas s’inspirer de cet événement nautique ? Avec Sails (Les Voiles), l’artiste grecque Nefeli Papadimouli (née en 1988) plante des voiles colorées de bateau dans la cour centrale de la résidence Blason. Le duo Elsa & Johanna (nées respectivement en 1990 et 1991) puise dans l’imaginaire balnéaire en disposant dans les rues quelques cabanes de plage emblématiques, transformées en dioramas. Plus de 80 ans après sa destruction par les alliés, Le Havre fête le 20e anniversaire de son classement au patrimoine mondial de l’Unesco, et Louis-Cyprien Rials (né en 1981) reconstitue en écho dans ses Jardins suspendus trois portes de la ville de Mossoul bombardée, dressées comme des monuments. Didier Marcel (né en 1961) a moulé en béton une pierre calcaire trouvée près des falaises d’Étretat pour en faire une fontaine évoquant les formes généreuses des « Nanas » de Niki de Saint Phalle. Projeté durant la saison au Théâtre de l’Hôtel de ville, le film Tempesta de Mali Arun (née en 1987) ouvre une fenêtre sur le mythe et l’on ne manquera pas un détour par le centre d’art Le Portique qui programme un solo de Richard Fauguet (né en 1963), « Blue Oyster Cult », clin d’œil au groupe américain des années 1970, et référence aux compositions en coquilles d’huître de l’artiste.