Le culte des reliques

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 27 janvier 2015 - 145 mots

MARSEILLE - Andy Warhol mettait sa propre vie en scène. Mais faut-il pour autant en exposer les traces les plus intimes voire triviales ? Le Musée d’art contemporain de Marseille semble le croire en déballant le contenu de huit « Time capsules », des cartons de déménagement que l’artiste lui-même a rempli de ses effets personnels. Ce qu’on voit n’est guère passionnant, des lettres, des enveloppes, des revues, des petits bouts de rien. Mais elles portent l’empreinte du saint – pardon de l’artiste – et l’on se demande dans quel registre on se situe, la dimension esthétique ou le culte des reliques. Fin décembre, le MAC, bien que souffrant de sa localisation dans le sud de la Ville faisait le plein de visiteurs, attirés par la marque Warhol. Beaucoup en ressortaient frustrés par le manque d’œuvres à voir. D’autres semblaient faire le signe de croix.

« Times Capsules »

Musée d’art contemporain de Marseille, 69 avenue d’Haïfa, Marseille, tel. 04 91 25 01 07, ouvert mardi au dimanche, 10h-18h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°428 du 30 janvier 2015, avec le titre suivant : Le culte des reliques

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