Photo - C’est à la faveur d’une invitation d’un collectionneur à séjourner chez lui en Corse que l’artiste sud-coréen Bae Bien-u (né en 1950) a découvert l’île et en a photographié, l’hiver dernier, les paysages, pins, sous-bois, roches nues et horizons.
De la découverte de ces images par Sophie Makariou, ancienne présidente du Musée Guimet, à la galerie parisienne RX&SLAG, est née une exposition les faisant dialoguer avec d’autres forêts, arbres et rivages méditerranéens ou coréens. Si les cartels accompagnant chaque photographie identifient la date et le lieu de la prise de vue, c’est un hymne à la nature souveraine sans humains, vivante, mystérieuse et somptueuse dans ses harmonies de formes, d’ombres et de lumières qui se déploie et que renforce le tirage en grand format dans un somptueux camaïeu de gris, de noir et de blanc. La nature de Bae Bien-u est le reflet de nos âmes, de nos rêves. Elle invite à la méditation. Dans la brume ou la clarté d’un jour où les nuages se fondent au ciel et le ciel s’unit à la mer ou au sol d’une terre humide ou rocailleuse, des histoires se racontent. L’écriture visuelle minimaliste de Bae Bien-u donne à chacun la liberté de voir ce qu’il entend, ce qu’il ressent. Ce qui s’infuse dans les photographies réalisées en Corse, c’est l’attachement de leur auteur à la lumière tamisée filtrée par les arbres « semblables à celle de Corée », dit-il, mais aussi au pin, arbre symbole de longévité dans son pays et dans le confucianisme de constance et de rigueur. Se distingue aussi la spécificité d’une terre de montagne à la roche nue, brute et aux lignes acérées.
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L’assemblée des arbres
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°791 du 1 décembre 2025, avec le titre suivant : L’assemblée des arbres





