Art Contemporain - . Comment l’art se nourrit-il du numérique ? Quel rôle jouent les artistes dans le développement des technologies ? Si le sujet n’a jamais paru plus actuel, il n’est pas non plus nouveau.
Chaque génération, en explorant les avancées technologiques de son temps, ouvre la voie à de nouvelles possibilités artistiques. Une transformation qui se poursuit, s’accélère, et que le ZKM retrace à travers une centaine d’œuvres issues de sa propre collection, l’une des plus grandes d’art numérique au monde. Œuvres vidéo, lumineuses, sonores, ins-tallations interactives, objets cinétiques motorisés, créations à l’aide de l’intel-ligence artificielle, NFT… Des années 1950 à nos jours, l’art médiatique prend de multiples formes, et sert bien souvent un discours sociétal. Alors que l’installation interactive de l’Américain Paul Garrin (né en 1957) met en garde contre les technologies de surveillance, les téléviseurs encastrés dans le béton de l’Allemand Wolf Vostell (1932-1998) questionnent les effets des médias de masse. Justine Emard (née en 1987), avec ses délicats modules de verre qui reproduisent le comportement des abeilles, insiste sur la fragilité des écosystèmes naturels. Les iconiques projections vidéo de l’Américain Bill Viola (1951-2024), au lent mouvement presque suspendu, explorent quant à elles le cycle éternel de la vie humaine. Nombre de ces œuvres ont nécessité une restauration complexe, pour être exposées ici pour la première fois. Une belle occasion de pointer les défis de conservation que pose l’art numérique, voué à l’obsolescence. Car s’il façonne notre futur, il reste aussi, par essence, éphémère.
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L’art numérique, actuel mais pas nouveau
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°788 du 1 septembre 2025, avec le titre suivant : L’art numérique, actuel mais pas nouveau





