Après la paresse et la colère, la gourmandise nous tenaille au Centre Georges Pompidou pour ce troisième chapitre des \"Péchés Capitaux\", où l’on apprend que les artistes ne sont vraiment pas des saints.
PARIS. Fidèle au principe de la série, l’exposition se nourrit en grande partie d’œuvres issues de la collection du Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle. L’une d’entre elles, Le repas hongrois (Le restaurant de la Galerie J. Paris) de Daniel Spoerri évoque, par ses "restes", l’action que l’artiste a réalisée en 1963. Pour cette exposition, il avait en effet transformé pendant quelques jours la galerie parisienne en restaurant, se mettant volontiers aux fourneaux, tandis que des critiques d’art tels que Pierre Restany ou Michel Ragon assuraient le service "en salle". Une fois les repas terminés, Spoerri a figé ses souvenirs d’un soir pour réaliser ses fameux tableaux-pièges. Si la gourmandise est affaire de cuisine, elle peut parfois se résumer à quelque bonnes pâtes. Tel est en tout cas le sentiment de Didier Ottinger, commissaire de l’exposition, qui a convié des "tartineurs" comme Eugène Leroy ou Jean Dubuffet. La manifestation nous invite en fin de compte à braver les interdits et à croquer la Vie à pleines dents, pour parodier Arman.
LA GOURMANDISE, 9 avril-19 mai, Centre Georges Pompidou, Paris, tél. 01 44 78 12 33, tlj sauf mardi 12h-22h, samedi-dimanche 10h-22h. Catalogue comprenant des textes de Marie NDiaye et J.-P. Géné, 72 p., 59 F.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’art gourmand
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°35 du 4 avril 1997, avec le titre suivant : L’art gourmand