La jeune garde au château

Créée dans une ancienne usine de parfum à Aubervilliers pendant la pandémie de Covid-19, Poush accueille près de 270 artistes toutes nationalités confondues dont la moyenne d’âge est de 36 ans. Le commissariat de l’exposition, intitulée « Par quatre chemins », a été confié à Yvannoé Kruger (directeur de Poush) et Margaux Knight. Les œuvres des 35 artistes sélectionnés se déploient dans le parc, dans les pavillons d’architectes (Auditorium Oscar Niemeyer, Galerie Richard Rogers, Pavillon Renzo Piano) et dans les chais (Galerie des Anciens Chais). Parmi les œuvres présentées, six se distinguent pour illustrer cette longue promenade poétique à travers les vignes et la forêt. The Guardians de Pauline Guerrier ouvre le parcours. À l’auditorium Niemeyer, l’installation sculpturale de Clara Imbert, Search the Absence, convoque la mémoire de l’œuvre de Takis sans la dimension mobile et sonore. L’installation magistrale de Kenny Dunkan, Seeing Trouble from a Distance, clôt le parcours. Commissariat dans le commissariat, la Galerie Richard Rogers a été confiée au groupe de recherche La Méditerranée. La sculpture-paravent de Mathilde Albouy, Seeking – Sickening – Silence (en bronze, bois et cire d’abeille) dialogue à sa manière avec l’œuvre de Louise Bourgeois. Le Pavillon Renzo Piano confronte intelligemment le petit rien poétique (Sara Favriau, Marie-Luce Nadal) et le démonstratif-déclaratif (Daniel Otero Torres, Sabine Mirlesse, Ángela Jiménez Duràn). Enfin, la Galerie des Anciens Chais est transformée pour l’occasion en grotte préhistorique, « véritable clou du parcours ». On y découvre le travail à la cire de Juliette Minchin, la vidéo envoûtante de Justine Emard et les peintures monumentales de Dhewadi Hadjab.