La grande vadrouille

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 4 janvier 2018 - 266 mots

Avec au moins vingt-quatre expositions consacrées à Picasso en 2018 dans le monde, Pablo détient le record toutes catégories confondues des artistes célébrés.

Et depuis 2005, il a été à l’affiche de pas moins de 270 expositions. L’explication à ce qui apparaît comme un véritable phénomène, ne réside pas seulement en ce que Picasso dispose d’au moins cinq lieux qui portent son nom et qui lui consacrent leurs cimaises (bientôt six avec la collection Hutin à Aix-en-Provence). Picasso est une marque (c’est d’ailleurs le seul peintre à notre connaissance qui ait sa griffe sur des voitures), dont la notoriété traverse toute la planète et toutes les couches sociales et qui évoque le plus la modernité en peinture. Tout le monde a déjà vu des toiles de Picasso, connaît son style et peut le reconnaître. C’est là un puissant facteur d’attraction, le grand public aime ce qu’il reconnaît, cela le rassure, le met en confiance voire le réconforte. Un peu comme les films populaires du type La Grande Vadrouille, que l’on a vu dix fois et que l’on revoit pour la onzième  fois quand TF1 le rediffuse pour Noël. Le seul concurrent de Picasso est Léonard de Vinci. Les musées le savent bien et dès qu’il faut afficher de bonnes fréquentations, ils font appel à Picasso qui a eu le bon goût de produire beaucoup, notamment des multiples, ce qui lui assure un marché « très liquide » comme disent les financiers. « Picasso bleu et rose », « Picasso et l’Andalousie », « Matisse et Picasso », « Picasso et les arts premiers », « Picasso à Antibes », mêmes les titres des expositions de 2018 sont sans équivoque sur leur propos.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°492 du 4 janvier 2018, avec le titre suivant : La grande vadrouille

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