Le Soleil et l’Étoile du Nord

La France et la Suède au XVIIIe siècle

Autour de l’exposition présentée au Grand Palais

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 avril 1994 - 618 mots

PARIS - L’exposition, \"le Soleil et l’Étoile du Nord, la France et la Suède au XVIIIe siècle\", présentée dans les galeries nationales du Grand Palais jusqu’au 15 juin (voir le n°1 du JdA), s’accompagne d’une trentaine de manifestations culturelles organisées à Paris et en province. Jamais encore les autorités suédoises n’avaient fait fleurir un tel « printemps » à l’étranger. En voici un florilège.

"Skärva, mise en scène d’une demeure de campagne"
Avec des dessins d’architecture et des maquettes, l’exposition fait découvrir une résidence campagnarde, à Skärva (sud-est de la Suède), tout à fait originale où se mêlent éléments inspirés de l’Antiquité et tradition nordique. Autre singularité, celle-ci avait été conçue par Frederik Henrik af Chapman (1721 - 1808), architecte et amiral surintendant des chantiers navals de Karlskrona, et par son supérieur hiérarchique, le comte Carl August Ehrenswärd (1745 - 1800). Le bâtiment principal reprend les principes de construction d’une simple cabane de pêcheurs, mais l’on y entre par un portique supporté par des colonnes grecques ! Skärva est une construction unique pour son temps, classée monument historique en 1976.
Centre culturel suédois, 11, rue Payenne, 75003 Paris, jusqu’au 12 juin.

"Futurniture"
Une centaine d’objets, réalisés par une cinquantaine de jeunes créateurs, pour apprécier la création suédoise. L’exposition se décline sur plusieurs thèmes, comme "recyclage", "urbanité", et montre meubles, verrerie, bijouterie et céramique…
Espace Commines, 17, rue Commines 75003 Paris, jusqu’au 16 avril.

"Esprit gustavien - La création d’un art de vivre"
Photographies d’intérieurs de style gustavien, de manoirs, de châteaux…
Musée historique des tissus et de l’art décoratif, Lyon, jusqu’au 24 avril.

"Les Ballets suédois, 1920-1925"
Un ensemble de 111 dessins de décors et de costumes relatent l’histoire des Ballets suédois, fondés en 1920 par un riche aristocrate, collectionneur d’art contemporain, Rolf de Maré (1888 - 1964). En 1925, après la création de 24 chorégraphies – inspirées des grands courants qui traversèrent le début du siècle, dadaïsme, surréalisme, cubisme, constructivisme, arts primitifs… – et après 2 678 spectacles en Europe et aux États-Unis, il décida volontairement de mettre fin à cette compagnie. Rolf de Maré loua le Théâtre des Champs-Élysées pour présenter tous ses spectacles, témoignages de l’avant-garde de l’époque. Les danseurs venaient de Suède, les peintres – Bonnard, Picabia, Steinlein, Fernand Léger… – les musiciens, les poètes de France. Les pièces présentées, grâce au mécénat de Louis Vuitton, sont prêtées dans leur quasi-totalité par le Musée de la danse de Stockholm.
Bibliothèque-Musée de l’Opéra, Palais Garnier, jusqu’au 5 juin. L’exposition sera ensuite présentée à la Villa Noailles à Hyères du 8 au 31 juillet.

Musique
Concert à la manière de Gustave III : Mozart, Kraus et Roman interprétés par la soprano Susanne Ryden.
Centre culturel suédois, le 14 avril à 20h30.

Salon musical : Pontus Grate, commissaire de l’exposition, "le Soleil et l’Étoile du Nord", dialogue avec le claveciniste Anders Danman pour évoquer un "salon" du XVIIIe, celui du peintre Alexandre Roslin et du claveciniste Jacques Duphly.
Centre culturel suédois, le 26 avril à 20h30.

L’Opéra du Château de Drottningholm – petit bijou de l’histoire de l’opéra, qui connut ses plus belles heures sous Gustave III – ne s’était encore jamais produit en France. A défaut de découvrir le théâtre inauguré en 1766, dont la machinerie en bois et quinze décors complets sont conservés intacts, les spectateurs français pourront apprécier le travail de sa troupe dans une œuvre méconnue, Zémire et Azor de Grétry, sous la direction de Louis Langrée. Chaque année, 50 000 personnes – à qui l’on demande de ne toucher ni aux papiers-peints ni aux installations en bois – visitent le théâtre, dirigé aujourd’hui par Elisabeth Söderström et redécouvert en 1922 après avoir été complètement abandonné à la mort de Gustave III, en 1792.
Théâtre des Champs-Elysées, du 2 au 8 mai. 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°2 du 1 avril 1994, avec le titre suivant : La France et la Suède au XVIIIe siècle

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