XXe Siècle - « Le projet est né du constat qu’aucune grande exposition sur la banlieue n’a été faite dans un musée national », explique Constance Rivière, directrice du Palais de la porte Dorée.
« Banlieues chéries » y remédie avec un angle précis : la mise en perspective de l’histoire des banlieues populaires de Paris, élargie à des quartiers de Marseille, de Bordeaux, Montpellier ou de Meaux, afin de « recadrer les clichés et les visions anxiogènes ». Et ce, à partir des habitants, d’associations et d’artistes qui y demeurent. Une vision donc de l’intérieur avec une polyphonie de récits sur les grands ensembles sortis de terre dans les années 1960-1970, synonymes de bouleversements urbains, de relogement, de modernité et de bonheur, mais aussi de fractures entre l’ancien monde et le nouveau qu’incarne, en introduction, un extrait du film Mélodie en sous-sol d’Henri Verneuil (1963), avec Jean Gabin avançant devant des HLM en construction et ne reconnaissant plus Sarcelles, sa ville. Des guinguettes du bord de Seine croquées par les peintres, de la « Zone » décrite par Émile Zola et photographiée par Atget au début du XXe siècle jusqu’à la dernière salle consacrée à la scène musicale actuelle, le parcours propose de multiples regards et propos d’artistes. Morceaux de vie intime peints par Yanma Fofana ou par Ibrahim Meïté Sikely, installations d’Anne Laure Boyer composée de meubles et d’objets recueillis auprès de familles avant la démolition de leurs immeubles, et de l’artiste muraliste Vince à partir de ses archives relatant divers soulèvements, révoltes et luttes depuis les années 1970 : les banlieues se racontent sur un mode sensible et vivant.
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La banlieue hors des clichés
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°786 du 1 juin 2025, avec le titre suivant : La banlieue hors des clichés