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James Welling sous le poids de l’histoire

L'ŒIL

Le 1 juillet 2001 - 245 mots

Originaire du Connecticut, James Welling débute sérieusement la photographie le 3 juin 1976, lorsqu’il réalise quelques vues au polaroïd d’objets présents dans son atelier de Los Angeles. Depuis ses premiers essais, James Welling s’interroge sur ce que signifie aujourd’hui faire des photographies. Qu’est ce qu’une image ? Que peut-elle révéler ? Quel est son statut contemporain ? Comment le spectateur réagit face à elle ? Ces questions l’ont entraîné  à réétudier l’évolution de ce médium depuis ses origines en 1839 jusqu’aux pratiques les plus contemporaines. Cette manière de prendre l’histoire à témoin s’incarne dans un grand nombre de séries qui ont pour sujet aussi bien l’intérieur domestique que les paysages urbains, les trains, l’architecture ancienne ou même les trompe-l’œil. Comme le démontre cette rétrospective, ses moyens oscillent entre les polaroïds, les tirages argentiques, les photogrammes, les tirages digitaux. Bien qu’il ne considère pas ses œuvres comme des documents, ses images indiquent des expériences diverses que le spectateur est invité à intégrer comme un mode particulier d’appréhension de la réalité. C’est sans doute pour cette raison que chaque projet se décline sous forme de série, comme pour mieux indiquer combien seule une certaine forme de narration peut restituer la complexité de notre rapport au monde. Mais le monde dont il est question ici reste bien évidemment un monde hanté par l’écrasant poids de l’histoire, notre histoire.

- LOS ANGELES, Museum of Contemporary Art, 250 South Avenue, tél. 00 1 213 621 27 66, 6 mai-26 août.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : James Welling sous le poids de l’histoire

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