Horsfield, l’art comme une expérience du monde réel

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 mars 2006 - 216 mots

Il a beau dire de la photographie qu’elle est « un cadavre exsangue » et qu’elle « n’a pas de prise sur la réalité physique », les images de Craigie Horsfield sont loin de manquer d’impact. De grands formats, en noir et blanc ou en couleurs, ses portraits et ses scènes de rue sont chargés d’une étonnante présence incarnée.
Citoyen britannique, né en 1949, DJ en Allemagne à la fin des années 1960, Horsfield vit et travaille à Londres depuis plus de 20 ans. Sa conception du photographique, qu’il soit appliqué à la simple prise de vue ou à la réalisation de films, en a fait l’un des acteurs essentiels au regard d’un art social et de toutes sortes de projets collectifs.
Invité du Jeu de Paume, l’artiste y présente non seulement nombre de photos de 1969 à 2005 et un lot de six vidéos mais aussi une trentaine de dessins. Horsfield aime à associer différentes techniques car il lui semble que cela est plus approprié pour dire la complexité du monde et en proposer une expérience. Pour questionner les relations qui lient l’art et la vie.

« Craigie Horsfield – photographies, dessins et vidéos », Jeu de Paume, site Concorde, 1 place de la Concorde, Paris VIIIe, tél. 01 47 03 12 50, jusqu’au 30 avril.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°578 du 1 mars 2006, avec le titre suivant : Horsfield, l’art comme une expérience du monde réel

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque