Accompagnée du sous-titre alléchant « postérité et filiations », cette exposition dédiée aux Bourgeois de Calais, permet en fait de poser quelques problèmes fondamentaux de la sculpture moderne depuis la fin du siècle dernier. On se souvient que ce groupe célèbre, décrivant le geste héroïque de six Calaisiens qui acceptèrent de se livrer en otage au roi d’Angleterre, fut exécuté par Rodin entre 1884 et 1895. D’une part, les figures et les mains sont particulièrement expressives.
D’autre part, la recommandation de l’artiste était de présenter sa sculpture à même le sol, sans socle, un geste révolutionnaire qui mettait l’œuvre en relation directe avec l’espace qui l’entourait. Depuis, nombre d’artistes se sont emparés de ces idées et se sont interrogés sur le concept de monument. De Constantin Meunier à Käthe Kollwitz, de Carl Andre à Jochen Gerz.
Mariemont, Musée royal, jusqu’au 21 juin.
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Histoires de socle
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°497 du 1 juin 1998, avec le titre suivant : Histoires de socle