Art Gazaoui - Alors que les bombardements israéliens continuent de pilonner la bande de Gaza, l’Institut du monde arabe expose une partie des objets archéologiques du territoire, sauvés de la destruction en raison de leur blocage à Genève.
Cette collection constituée par l’entrepreneur palestinien Jawdat Khoudary a été exposée à Genève en 2007, puis n’est jamais retournée à Gaza, pour des raisons administratives. Présentées dans une scénographie dépouillée où domine le métal, les statuettes, lampes à huile et mosaïques montrent la succession des civilisations grecque, romaine, byzantine et arabe dans la bande de Gaza. À la suite de ces pièces exceptionnelles, les murs arborent des cartes et des photographies récentes qui illustrent l’étendue des destructions depuis le 7 octobre 2023. Les sites archéologiques ont en effet été largement bombardés ou aplatis avec des bulldozers, en violation des traités internationaux. Malgré une reconstitution 3D d’un monastère, l’ensemble reste désincarné car les salles d’exposition souffrent d’une scénographie glaciale qui empêche l’émotion d’affleurer. Même les témoignages d’initiatives de sauvegarde du patrimoine à Gaza (Intiqal avec l’archéologue René Elter) ne suffisent pas à illuminer cette exposition. Le visiteur retiendra la destruction des sites archéologiques et la perte de plusieurs milliers de pièces : le petit musée créé par Jawdat Khoudary à Gaza a été détruit en 2024 avec l’essentiel de sa collection, le reste a été évacué en urgence vers l’Égypte ou légué à l’Autorité palestinienne.
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Gaza, que reste-t-il du patrimoine ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°787 du 1 juillet 2025, avec le titre suivant : Gaza, que reste-t-il du patrimoine ?





