Françoise Pétrovitch en 3 actes

Co. de Montpellier, dans une exposition d’envergure sur 3 grands plateaux, en 3 actes [lire aussi p. 57]. En prélude, les premières salles de l’exposition montrent ses emblématiques portraits aux couleurs acidulées sur papier avec sa série « Cinémascope » (2020-2024), puis des créations réalisées dans les années 1990. Des œuvres pour certaines montrées pour la première fois et qui permettent au public d’apprécier tout le chemin parcouru par l’artiste. Travaux de collages mêlant dessins, jeux de mots et chimères surréalistes précèdent alors l’immensité du premier grand plateau où la pleine lumière sublime les grands formats. S’expriment alors des histoires de l’entre-deux, entre apaisement et étrangeté où des figures adolescentes font face aux mutations du monde. Par un contraste saisissant, le second plateau nous immerge dans une obscurité aquatique teintée de bleu à travers une installation vidéo réalisée avec Hervé Plumet (né en 1962), qui a suivi l’artiste pendant ses phases de création, donnant vie à des formes de personnages animés. Ce deuxième acte nous amène vers un troisième univers où les personnages s’incarnent en sculptures dont celle titrée Sur un os (2024), une petite fille en équilibre sur un fémur d’ogre et qui donne son titre à l’exposition. Ces œuvres dialoguent avec une ronde de portraits pastel, comme une douce conclusion à cette monographie réunissant 130 pièces.