Le directeur des Rencontres d’Arles clôt son parcours avec une programmation éclectique en mal de parti pris.
ARLES - Comme d’habitude, plusieurs parties fourmillant de propositions disparates alimenteront le programme de la 45e édition des Rencontres de la photographie d’Arles. Pour son dernier été à la direction du festival, François Hébel ne déroge pas à ce principe. La petite cinquantaine d’expositions ne relève aucun fil conducteur dominant y compris dans « Parade », qui donne le sous-titre à cette édition. Dans cette partie de la programmation imaginée pour une petite poignée de ses compagnons de route se côtoie aussi bien la célébration des 80 ans de Lucien Clergue, le dernier canular de Joan Fontcuberta, « L’Arlésienne » de Christian Lacroix que les monuments aux morts de Raymond Depardon, les gosses de l’été 1915 de Léon Gimpel et les livres de photographie chinois de Martin Parr et des photographes néerlandais Wassink et Lundgren. Les « Inédits » de leurs côtés importent de la National Portrait Gallery l’exposition David Bailey, tout en révélant tant le premier volet du diptyque présentant la collection d’Artur Walther que le jeu de « déhiérarchisation » des images de Mazaccio & Drowilal, lauréats de la troisième résidence BMW au Musée Nicéphore Niepce (Chalon-sur-Saône), tandis que le photo-roman Amitié éternelle d’Anouck Durand publié chez Xavier Barral sera présenté dans le tout nouveau mais éphémère lieu d’exposition des Rencontres : le Bureau des Lices.
Quant aux choix des artistes proposés pour le prix Découverte par le jury composé cette année de Quentin Bajac, Alexis Fabry, Bohnchang Koo, Wim Melis et Azu Nwagbogu, il mettra comme de coutume en lumière des démarches inconnues ou méconnues en France. Au choix de Wim Melis, conservateur de la Noorderlicht Photography Foundation (Pays-Bas), feront écho à l’Atelier de la Chaudronnerie ceux menés par son compatriote Erik Kessel dans « Small Universe » pour aborder les Pays-Bas à travers le regard d’une dizaine de ses photographes. Prix qui renvoie à la rétrospective du prix Pictet et aux travaux récompensés de Benoît Aquin, Nadav Kander, Mitch Epstein, Luc Delaye et Michael Schmidt, qui eux-mêmes entrent en résonance dans leurs préoccupations sociétales avec l’exposition Davide Monteleone sur la Tchétchénie, prix Carmignac 2013 du photojournalisme, proposée à l’hôtel de Luppé dans le cadre du off. L’association du Méjan, autre grand programmateur d’expositions durant les Rencontres, célèbre de son côté ses trente ans d’existence avec Michelangelo Pistoletto, Chema Madoz et le duo Eduardo Arroyo-Maurice Matieu.
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François Hébel, clap de fin
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°416 du 20 juin 2014, avec le titre suivant : François Hébel, clap de fin