Art contemporain

Felice Varini, la preuve par neuf

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 218 mots

THOUARS

Avant d’inaugurer à l’occasion de la prochaine rentrée les locaux de sa nouvelle école d’arts plastiques, la petite ville de Thouars accueille cet été Felice Varini dans les locaux désaffectés de sa chapelle Jeanne d’Arc.

Voilà quatre ans déjà qu’elle a pris le parti d’y développer un programme d’expositions temporaires consacré à un artiste d’envergure internationale. Après Craig-Martin, Villeglé et Verjux, c’est donc au tour de Varini. L’art de cet artiste suisse, né en 1952 à Locarno, procède de la mise en œuvre picturale d’une figure dans l’espace dont la perception nécessite de se placer en un point de vue unique selon des modalités familières à l’anamorphose. « Au lieu de m’installer devant une toile pour peindre, j’ai décidé d’impliquer la peinture dans l’espace architectural » déclarait dès 1991 Felice Varini. C’est dire s’il prend en compte les données du lieu où il intervient. À Thouars, les jeux colorés de la lumière filtrée au travers des vitraux des hautes fenêtres tout comme la singularité d’une bâtisse XIXe façon néo-gothique n’ont pas manqué d’inspirer l’artiste. Si chacune des œuvres de Varini est forte du poids de la mémoire du site où il opère, elle se charge aussi d’une présence prospective qui la projette au devant. « Preuve par neuf » à Thouars.

THOUARS, chapelle Jeanne d’Arc, jusqu’au 18 septembre.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : Felice Varini, la preuve par neuf

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