XIXe Siècle - Sont-ils vraiment sages comme des images, tous ces enfants qui ont investi la galerie du MusBa ? Ici, ceux dont on a voulu faire de petits patriotes, pendant les émeutes de 1830, ont fini par déposer les armes, inquiets et fatigués.
Là, une petite fille au regard troublant semble sur le point de s’enfuir pour échapper à sa séance de pose sous l’œil de Théodore Géricault, ami de son père Horace Vernet. Plus loin, un garçonnet, dont le ventre rebondi brise les codes hérités de l’Antiquité et se moque de la perfection des putti, s’empare d’une grappe de raisin. Grâce à un partenariat exceptionnel avec le Musée du Louvre et le Musée Tessé du Mans, l’exposition « Sage comme une image ? » invite à explorer un sujet encore peu étudié : la place des enfants dans la société française de 1790 à 1850 et leurs représentations à travers la peinture, la sculpture et ce nouveau médium qu’est la photographie. Présentée au Mans au printemps, cette exposition très réussie, qui se déroule ici sur les trois étages de la Galerie des beaux-arts, s’enrichit dans cette seconde étape d’une vingtaine d’œuvres venues des musées de Nouvelle-Aquitaine, comme elle met en valeur les riches collections du XIXe siècle du musée. Un parcours instructif, mais aussi profondément émouvant qui, en faisant dialoguer des artistes reconnus (Delacroix, Ingres ou Corot) avec d’autres méconnus, permet de contempler la beauté fugitive de l’enfance à une époque de bruit et de fureur qui, comme la nôtre, fut marquée par de profonds bouleversements.
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Enfants sages et enfants terribles
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°787 du 1 juillet 2025, avec le titre suivant : Enfants sages et enfants terribles





