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Emmanuel Perrotin ouvre ses portes à New York avec Paola Pivi et un « carnaval artistique »

Par Kate Deimling (Correspondante à New York) · lejournaldesarts.fr

Le 20 septembre 2013 - 509 mots

NEW YORK / ETATS-UNIS

NEW YORK (ETATS-UNIS) [20.09.13] - Emmanuel Perrotin a inauguré mercredi sa nouvelle galerie à New York, dans une ambiance festive en même temps et dans le même building que Dominique Lévy (ex-L&M Arts) qui ouvrait également son espace.

Une ambiance décalée régnait au vernissage de la nouvelle galerie new-yorkaise d’Emmanuel Perrotin mercredi 18 septembre au soir, grâce à l’exposition de huit énormes ours polaires couverts de plumes fluo de l’artiste Paola Pivi. Quelques dizaines de visiteurs s’étaient entassées au rez-de-chaussée, un chiffre honorable, étant donné que les vernissages ont généralement lieu à New York le jeudi. Au sous-sol, une autre œuvre insolite de Paola Pivi était visible : un cube démesuré qui fonctionnait comme un distributeur automatique imprévisible, émettant une pièce de monnaie ou un billet d’un dollar toutes les minutes de l’une de ses nombreuses fentes.

Il va sans dire qu’Emmanuel Perrotin, accompagné outre-Atlantique de sa réputation de party animal, ne s’est pas contenté d’un vernissage ordinaire. La veille, au Russian Tea Room, il avait organisé un « carnaval artistique » en présence de JR, KAWS, Maurizio Cattelan, Jeff Koons, Massimiliano Gioni et Jeffrey Deitch, ainsi que des musiciens hip-hop Pharrell et Swizz Beatz. Les invités avaient participé à des jeux typiques des parcs d’attractions pour essayer de gagner des peluches de Takashi Murakami et des sculptures miniatures de KAWS.

La galerie Emmanuel Perrotin occupe deux étages d’un bâtiment en brique au coin de l’avenue Madison et de la 73e rue, l’ancien siège de la Bank of New York. Parmi ses voisins dans ce quartier aisé de l’Upper East Side : Gagosian, Hauser & Wirth, Acquavella, Mitchell-Innes & Nash et Luxembourg & Dayan. Peu de galeries françaises se sont installées à New York, et l’une des plus connues, celle d’Yvon Lambert au quartier de Chelsea, a fermé ses portes en 2011.

Mais Emmanuel Perrotin a peut-être un atout pour rester plus longtemps que Lambert: la présence aux étages supérieurs de la galeriste suisse Dominique Lévy, l’ancienne directrice, avec Robert Mnuchin, de la grande galerie L&M Arts. Leur partenariat terminé, Robert Mnuchin a gardé la galerie de la 78e rue (rebaptisée Mnuchin Gallery) tandis que Dominique Lévy a emménagé aux premier, deuxième et troisième étages de l’ancien bâtiment de la Bank de New York. Elle a ouvert ses portes en même temps qu’Emmanuel Perrotin, en exposant une sélection d’œuvres d’Yves Klein, de Cy Twombly et de Lucio Fontana. Mercredi soir chez Dominique Lévy l’assistance était plus nombreuse et on entendait moins parler français. Emmanuel Perrotin attend sans doute une synergie fructueuse de cette proximité.

L’expansion internationale du galeriste s’est faite rapidement : l’ouverture de sa galerie new-yorkaise suit de près celle de sa nouvelle galerie à Hong Kong, en 2012 (sa galerie de Miami a fermé ses portes en 2010, après six ans d’existence). Mais un des défis auquel il devra faire face à New York, c’est le fait que plusieurs de ses artistes les plus en vue sont représentés par d’autres galeries new-yorkaises: Takashi Murakami par Gagosian, Maurizio Cattelan par Marian Goodman et Sophie Calle par Paula Cooper.

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- Dominique Lévy
- Emmanuel Perrotin

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Vernissage Paola Pivi à la nouvelle galerie new-yorkaise d'Emmanuel Perrotin - 18 septembre 2013 - © photo Kate Deimling pour www.LeJournaldesArts.fr

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