Art Contemporain - Exposer l’invisible, voilà un pari audacieux que la Collection Lambert relève avec beaucoup de finesse.
Tissée autour de la poésie et sous l’impulsion du poème d’Albert Camus « Même les soleils sont ivres » issu de l’ouvrage La Postérité du soleil, l’exposition invite le vent à prendre possession des lieux au fil des œuvres contemporaines et classiques (peintures, projections, sculptures, installations multisensorielles). Tout l’enjeu est d’insuffler une présence au vent. Pour ce faire, les vers de Virginia Woolf côtoient la mélodie de l’orgue-monolithe de l’Italien Massimo Bartolini In a Landscape (2017), le larsen de l’installation de Céleste Boursier-Mougenot, Prototype pour scanner (2006) résonne avec les mots du poète Roger Gilbert Lecomte. Ce fil conducteur enlace l’atmosphère sonore omniprésente des installations. Le son, mais aussi les sensations de brise : l’artiste américain Spencer Finch s’aide un ventilateur pour reproduire le courant d’air ressenti par la poétesse Emily Dickinson, dans Wind (2012) jouant avec les sensations du visiteur. Comme des ponctuations placées avec parcimonie, des œuvres classiques sont exposées en contrepoint de certaines pièces contemporaines ; parfois, les œuvres se suffisent à elles-mêmes, à l’image de l’installation de l’Autrichienne Susanna Fritscher, Flügel Klingen (2017), où ses lustres de verres soufflent des harmoniques dans une salle vide entièrement blanche, véritable écrin méditatif. Une exposition qui conjugue le vent sous toutes ses formes et sans fausse note.
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Du vent sans fausse note
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°785 du 1 mai 2025, avec le titre suivant : Du vent sans fausse note