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Douglas Gordon, cinéphile averti

L'ŒIL

Le 1 mars 2000 - 179 mots

Très influencé dans sa jeunesse par la filmographie ingénieuse d’Alfred Hitchcock, l’Écossais Douglas Gordon place le cinéma au centre de son œuvre. Lors d’une interview récente il témoignait combien la programmation des chaînes de télévision avait nourri son intérêt pour le cinéaste britannique. Manipulant en virtuose l’image vidéo, la bande son, la pellicule, il travaille notamment sur le ralentissement, la transformation ou la mise en espace des œuvres cinématographiques. Pour lui les histoires toujours basées sur le temps peuvent, en adoptant un rythme plus lent, vouloir dire tout autre chose. Ainsi, après son intervention, Psychose devient 24 Hour Psycho et atteint une durée record de 24 heures. La première rétrospective le concernant se déroule à l’ARC et survole son travail depuis 1993. L’exposition propose deux parcours possibles : « Sheep and Goats » introduisent le visiteur dans un espace duel où tout est mis en œuvre pour que le visiteur se retrouve face à deux choix radicaux qui s’imposent à lui : le Bien ou le Mal.

PARIS, ARC/Musée d’Art moderne de la ville de Paris, jusqu’au 30 avril.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°514 du 1 mars 2000, avec le titre suivant : Douglas Gordon, cinéphile averti

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