Granville (50)

Dior et le septième art

Musée Christian Dior - Jusqu’au 23 septembre 2012

Par Christine Coste · L'ŒIL

Le 28 juin 2012 - 359 mots

Marlène Dietrich, Jane Russell, Ava Gardner, Olivia de Havilland, Jayne Mansfield, Ingrid Bergman, Lauren Baccall, Sophia Loren, Marilyn Monroe, Elisabeth Taylor, Rita Hayworth, Gina Lollobrigida, Brigitte Bardot, Grace Kelly, Jean Seberg, Isabelle Adjani, Nastassja Kinsky, Pénélope Cruz, Monica Belluci, Charlize Theron… : pluie de stars à la maison d’enfance de Christian Dior de Granville, et incursion féerique dans le dialogue créatif que la mode et le cinéma ont élaboré et élaborent de film en film.

Dior a habillé de l’écran à la ville les plus grandes actrices du septième art. Le retour sur images proposé par l’historienne de la mode Florence Müller revient sur ce lien tissé depuis 1947 par Christian Dior, puis par ceux qui lui ont succédé après sa mort en 1957 : Yves Saint Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré et John Galliano.

Grâce aux prêts de la Deutsche Kinematek de Berlin et de la Cinémathèque française, les photographies, affiches, accessoires, dessins, décors, documents de tournage, extraits de films, tailleurs et robes du soir haute couture donnent corps au personnage, à la beauté et au tempérament sulfureux, froid ou névrosé qu’il incarne, du studio au tapis rouge du Festival de Cannes en passant par les films publicitaires comme J’adore signés Sofia Coppola ou Jean-Jacques Annaud.
« No Dior, no Dietrich », la condition  cinglante de l’actrice mythique adressée à Alfred Hitchcock pour jouer dans Le Grand Alibi (1950) résonne dès les premiers pas dans l’exposition, convoquant d’autres histoires légendaires ou méconnues, et en filigrane le parcours de Christian Dior qui dès les années 1940 signa les costumes de films avant d’aborder la haute couture. Devenir ainsi captif du glamour de Marlène Dietrich au travers d’une vue de son appartement de New York reconstitué ou dans le cadre feutré de la maison Dior en 1949 ; s’émerveiller ailleurs devant l’élégance de pièces uniques telle la robe Nuit boréale en faille de soie portée par Gina Lollobrigida pour le film La Femme de paille de Basil Dearden (1964) ou la robe bustier lamée or et signée John Galliano revêtue par Laetitia Casta au Festival de Cannes 2003.

«Stars en Dior, de l’écran à la ville”‰»

Musée Christian Dior de Granville, rue d’Estouteville, Granville (50), www.musee-dior-granville.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : Dior et le septième art

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