Dialogue intergénérationnel entre art et architecture

L’artiste, qui s’est principalement illustré en peinture, a pourtant suivi une formation en architecture aux Beaux-Arts et fréquenté l’atelier du Corbusier. En présentant, en regard de ses sculptures Signes personnages des années 1950, de nombreuses esquisses et maquettes (notamment pour le concours de l’église Notre-Dame de la Source à Compiègne, qu’il remporte en 1991), l’exposition montre que l’architecture a occupé une place de choix dans la carrière d’Olivier Debré, et qu’elle a nourri sa pratique picturale et sculpturale. La présentation s’enrichit de maquettes d’architectes reconnus et d’œuvres d’une dizaine d’artistes contemporains dont le travail mêle art et architecture. Axé autour des notions on ne peut plus classiques « étendue, corps, espace », le choix des artistes présentés semble arbitraire, et le lien avec la pratique architecturale d’Olivier Debré n’est pas toujours évident. Si le propos reste assez vague et que les œuvres peinent à dialoguer dans les petites salles latérales, le vaste espace central fonctionne remarquablement bien. S’y côtoient notamment des maquettes emblématiques de l’architecture utopique des années 1970 (par Antti Lovag ou Yona Friedman), des œuvres de Raphaël Zarka et un « panorama paysagé » de Claire Trotignon, magnifique installation in situ. Il convient également de noter la très belle association, au fond de la salle, d’une sculpture d’Isa Genzken avec trois peintures d’Eva Nielsen, deux artistes dont l’univers et l’esthétique dialoguent harmonieusement.