Art Contemporain - Pénétrons-nous dans une forêt peuplée d’animaux ? Ou dans un décor de théâtre où les arbres ont des yeux-lampes et des pattes de yéti des bois, et les nuages des pieds de grenouilles ? Au Musée de la chasse et de la nature, le couple d’artistes Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize (nés en 1978 et 1980) réinvente notre rapport aux animaux.
Dans leur narration plastique largement inspirée par l’époque médiévale, en particulier par le Bestiaire dʼamour, œuvre en prose de Richard de Fournival rédigée vers 1245, les bêtes cessent d’être nos proies. Au détour d’une installation, un chat s’est accroché à une plume géante plantée dans le mur. Sur une lithographie, des ours dorment, jouent ou se baignent, tandis que nous toise un œil de hibou caché dans un tableau. Plus loin, voici des oiseaux volant entre les plis d’un rideau peint devenu écran d’un film d’animation, une sorcière surgissant sur une céramique. Ici, une lampe en verre soufflée surmontée de plumes et d’une grenouille, là un banc de contes de fées. Les frontières entre art et artisanat se brouillent. De la fresque murale qui disparaîtra au terme de l’exposition à la tapisserie restaurée par des licornes, en passant par les broderies colorées qui viennent recouvrir des armes à feu anciennes, s’esquisse la joie enfantine de ce duo d’artistes qui touche à tout, expérimente et joue de façon savante avec l’histoire de l’art et nos représentations. Une exposition à la fois pointue, ludique et politique, qui interroge notre relation au vivant en s’amusant avec les collections du musée.
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Déclaration d’amour au vivant
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°791 du 1 décembre 2025, avec le titre suivant : Déclaration d’amour au vivant





