David Lynch graveur

Formé au Beaux-Arts à Boston, puis à Philadelphie, il a toujours consacré une part de son activité aux arts plastiques et à la musique. Dans l’exposition « The Air is on Fire » qui lui était consacrée en 2007 à la Fondation Cartier, l’artiste avait mis en scène des photographies, des dessins et des peintures créées depuis 1960. « Man Waking from Dream » au Frac Auvergne, en 2012, avait rassemblé lithographies, croquis, dessins, peintures, abstractions sonores et courts métrages tandis que deux ans plus tard pour la Maison européenne de la photographie, « Small Stories » développait une quarantaine de photographies tirées avec la complicité de Patrick Forest, directeur de l’atelier galerie et éditeur d’art Item – il a été également le tireur des photographies d’Henri Cartier-Bresson et de Josef Koudelka. La découverte en 2007 de cette imprimerie de lithographies, où Pablo Picasso avait également ses habitudes, a été importante pour David Lynch, qui, dès qu’il séjournait à Paris, venait travailler régulièrement dans cet atelier logé au cœur du quartier de Montparnasse. Cinq mois après la mort d’artiste, le 16 janvier dernier, le focus sur une cinquantaine de lithographies réalisées par l’artiste jusqu’en 2020 en ces lieux ramène à l’univers troublant, étrange et unique qu’il a développé dans ses différentes créations et aux recherches plastiques qui ont nourri ses films. En filigrane, se racontent aussi les liens tissés avec Patrick Forest.