Photo - David Armstrong, Nan Goldin, Philip-Lorca diCorcia, Gail Thacker, Mark Morrisroe et Jack Pierson se sont rencontrés lors de leurs études au Massachusetts College of Art and Design de Boston dans les années 1970.
Leur photographie intimiste a amené les critiques à les regrouper sous l’appellation l’École de Boston. Si Nan Goldin et Philip-Lorca diCorcia ont acquis une renommée internationale, les autres photographes, en particulier, David Armstrong (1954-2014) restent moins connus. En 2009, Nan Goldin, invitée d’honneur des Rencontres d’Arles lui propose d’exposer. David Armstrong, qui travaille alors pour la mode, choisit de montrer différents pans de son travail témoignant de moments vécus entre 1999 et 2008. Seize ans plus tard, Matthieu Humery, spécialiste en photographie, propose à LUMA Arles une émouvante exposition à partir des archives du photographe décédé en 2014. C’est en effet un portrait en creux de David Armstrong et de son entourage que dessine le commissaire de l’exposition au fil de 80 portraits de ses amis, amants et connaissances qui vont de l’École de Boston, à partir du milieu des années 1970, jusqu’aux années 1990. Trois décennies rimant avec New York City, Provincetown, Cambridge, Berlin et Los Angeles. Réalisés sur le même protocole de prise de vue frontale et dans un camaïeu de gris vertigineux – Armstrong tirait lui-même ses photos –, ils dévoilent chacun l’essentiel de la personne photographiée. On reconnaît Nan Goldin jeune, les autres nous restent anonymes. Mais cela ne gêne pas le plaisir que l’on a devant ces visages mis en dialogue avec des paysages urbains ou de campagne au noir et blanc crépusculaire. Entre les deux, une série de tables présente une sélection de planches-contacts relatives, pour certaines, à ces portraits, « expressions narratives des moments de vie qui entourent une prise de vue », souligne le commissaire. Dans la deuxième salle de l’exposition, il a choisi de projeter la série de photographies « Night and Day » de 1979, des instantanés en couleurs d’un tout autre genre sur les amis du photographe dans des bars, à la plage ou au lit.
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David Armstrong, portraits intimes d’une jeunesse perdue
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°790 du 1 novembre 2025, avec le titre suivant : David Armstrong, portraits intimes d’une jeunesse perdue







