Dans l’univers merveilleux d’Alex Cecchetti

Ses sculptures murales en coton et en organza ont été peintes « en collaboration » avec la nature (teintures à base de plantes, racines, fleurs, feuilles, etc.) et les éléments (les tissus ont été exposés aux intempéries). Au centre de ces tableaux, un creux en forme d’amande évoque une forme universelle, entre troisième œil et organe féminin. Ici et là se dressent de grands vases de céramique vernissée. D’un mobile coloré et bruissant (Singing Chandelier), dont l’ombre circulaire se traverse comme un rite de passage, à une forêt de poèmes sur panneaux textiles (My Name is Joy and I am the Revolution), on chemine dans un univers de symboles, dans lequel le mouvement crée l’illusion de la vie. Le balancement d’une sculpture en osier tressé (Sun Swing and Moon Swing)évoque ainsi le ressac des vagues. Une vidéo projetée sur des rideaux de soie teints à la main à l’indigo nous fait plonger dans le monde subaquatique cher à l’artiste, qui pratique la plongée en apnée dans les eaux tropicales comme une expérience de fluidité. « En ces temps de peur, de mort et de destruction », Alex Cecchetti nous invite à « chanter l’amour, tel le camélia qui fleurit en hiver ». Entre promenade chamanique au jardin et scénographie cosmique, une exposition où puiser des forces vitales en rêvant de métamorphoses.