Art Contemporain - Faire dialoguer des objets de la collection permanente avec des œuvres contemporaines, tel est le but du Musée d’art et de culture soufis, qui a ouvert à Chatou en septembre dernier, au sein d’un hôtel particulier entouré d’un jardin sur les bords de Seine.
Pour sa deuxième exposition, il a invité 14 artistes contemporains internationaux, venus de France à l’Australie, en passant par l’Afghanistan et le Japon, à se mettre à l’écoute de quelque 70 pièces – instruments, chapelets ou calligraphies – de ce musée qui en conserve environ 300. À travers leurs œuvres, ils explorent les dimensions vibratoires de l’émotion, les énergies circulant dans le corps et l’univers, la transmission par le son ou encore le pouvoir de guérison de ce dernier, qui imprègnent la pensée soufie. Subtilement, en tissant des échos entre les objets et les œuvres, le parcours qui se déploie sur trois étages appelle les visiteurs à ouvrir leurs sens et leur cœur, comme ces danseurs de flamenco dont l’artiste espagnole Paula Valero Comín (née en 1976) recherche les affinités cachées avec les traditions mystiques soufies. C’est donc avec les oreilles grandes ouvertes que l’on se met à l’écoute des délicates robes de papier de l’artiste exilée afghane Rada Akbar [lire p. 58] incarnant ces légendaires princesses afghanes, qui enseignèrent la sagesse et le sens de la vie à un roi amoureux, ou que l’on peut guérir nos blessures en vibrant au son des compositions du musicien et poète JJJJJerome Ellis (né en 1989). Celui-ci a su transformer son bégaiement en rythmes qui entrent en résonance avec ceux de l’univers.
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Corps résonants
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°788 du 1 septembre 2025, avec le titre suivant : Corps résonants





