Collages et photogrammes

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 juin 1998 - 160 mots

Conçues par Jean Rault, les deux expositions personnelles inaugurant l’agrandissement des locaux de la galerie de l’Ecole des beaux-arts de Rouen rassemblent deux artistes qui partagent un même intérêt pour la photographie et le cinéma. Si Henri Foucault, qui est en même temps sculpteur, constitue des collages lui permettant de passer d’un langage à l’autre, Eric Rondepierre, quant à lui, se saisit de la part invisible de la bande film en photographiant des photogrammes que l’œil est incapable de voir. Hybride et Révélation sont ici les deux maîtres mots qui gouvernent la création de ces artistes dans cette façon duelle mais commune d’interroger l’image. Si Foucault et Rondepierre usent tous deux de pratiques mêlées, leurs travaux n’en témoignent pas moins d’une forte singularité. Leur présentation au sein de l’école d’art de Rouen relève non seulement d’une volonté pédagogique mais d’une réflexion critique à l’égard d’un médium fort prisé par la création contemporaine.

Rouen, Ecole régionale des beaux-arts, jusqu’au 30 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°497 du 1 juin 1998, avec le titre suivant : Collages et photogrammes

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