Breakfast at Tiffany’s

L'ŒIL

Le 1 juillet 1998 - 216 mots

Tiffany : ces trois syllabes magiques évoquent un art de la lumière de la transparence et de la couleur, des lampes opalescentes aux abats-jour sertis dans des résilles de plomb, des vitraux aux nuances infinies. Pour fêter le 150e anniversaire de Louis Comfort Tiffany (1848-1933), le Metropolitan Museum révèle pour la première fois au public une centaine d’oeuvres de ce maître dont le nom est devenu le synonyme de l’Art nouveau américain. Cet ensemble exceptionnel, entièrement puisé dans les collections du musée, montre que le talent de Tiffany était loin de se limiter aux arts du verre, dont il fut il est vrai le magicien. Objets de bronze, émaux, céramiques, tissus , meubles et même bijoux évoquent les nombreuses facettes de ce créateur qui avait commencé sa carrière comme peintre. Fondateur de la dynastie, son père Charles Louis Tiffany avait inondé les cours d’Europe et la bonne bourgeoisie internationale de ses bijoux et pièces d’orfèvrerie d’un éclectisme de bon ton. Plus hardi, Louis Comfort Tiffany, qui avait été profondément marqué par l’influence de William Morris et le japonisme, fit entrer dans les intérieurs américains un soufle nouveau, mêlant la somptuosité des matières (il est l’inventeur du fameux verre Favrile aux précieuses iridescences) à la sinuosité des lignes d’inspiration végétale.

NEW YORK, Metropolitan Museum, juqu’au 31 janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°498 du 1 juillet 1998, avec le titre suivant : Breakfast at Tiffany’s

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