Brafa, une présence française toujours forte

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 16 décembre 2008 - 394 mots

Vous n’irez plus à Tour & Taxis ou à la Foire des antiquaires de Belgique, mais désormais à la Brafa (pour Brussels Antiques & Fine Arts Fair).

Ce changement de nom témoigne de la volonté des organisateurs d’insister sur l’évolution qualitative et internationale relevée ces dernières années. Pour sa 54e édition, la foire présente cent trente exposants, dont la moitié sont des marchands étrangers.
Comme chaque année, la présence des Français se révèle très importante, avec trente neuf galeristes, soit loin devant les autres « expatriés ». Pour exemple, les Pays-Bas sont représentés par huit marchands et l’Allemagne par cinq de ses ressortissants. On dénote pourtant une défection marquée de certaines galeries hexagonales, comme ALFA, Bernard Dulon, Jacques Barrère, les Perrin et Vallois Sculptures.
Un facteur qui a permis à de plus modestes enseignes de faire leurs premiers pas à la foire, à l’instar d’Alain Berger (de Beaune), de Bernard Bouisset (de Béziers), de Christophe Hioco (de Paris) ou de Dominique Hurtebize. Installé à Cannes et spécialisé dans l’art ancien et moderne, ce dernier a préféré pour la première fois Bruxelles à la foire de Palm Beach, en Floride, à cause du climat économique. Il présente des petits formats de Renoir, Lanskoy ou Utrillo, ainsi qu’un très grand tableau d’Hans Hartung, mesurant 6 m2 et datant de 1989, l’année de sa mort.
La galerie parisienne D & V, spécialisée en art primitif, a aussi préféré la Brafa à Palm Beach, misant sur l’intérêt accru des acheteurs flamands pour cette discipline, et rassurée qu’elle est par une commission d’experts toujours plus exigeante.
Parmi les fidèles participants, Éric Coatalem ne se dit pas inquiété par la crise après les bons résultats des ventes d’art ancien de Londres, à la fin du mois de novembre 2008. Selon lui, ces valeurs sûres ne souffrent pas de la défection des collectionneurs, à qui il propose une série de dessins de Klimt, accompagnés de toiles signées Thomas-Germain Duvivier ou Louise Moillon.
Même discours chez Olivier Delvaille, qui prévoit cependant une marchandise un peu moins luxueuse qu’auparavant, afin de s’adresser à toutes les bourses. Bruxelles, avec ses collectionneurs antispéculatifs, fidèles et amateurs de classiques, représenterait même une petite bulle protégée dans la crise de certaines valeurs du marché de l’art…

A voir

Brussels Antiques & Fine Arts Fair, Tour & Taxis, 1000 Bruxelles (Belgique), www.brafa.be, du 23 janvier au 1er février 2009.

Légende photo : Statuette de Samouraï Porcelaine Kakiemon Le guerrier, assis sur son coffre à armure, est en fait le couvercle d'une boite constituée par ce coffre H. 39 cm Japon, circa 1670-1690 - © BRAFA 2009

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°609 du 1 janvier 2009, avec le titre suivant : Brafa, une présence française toujours forte

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