Entretien

Bill Pallot, historien, expert et membre du comité scientifique de l’exposition « 18e, aux sources du design »

Le Journal des Arts

Le 9 décembre 2014 - 211 mots

Comment expliquer la rareté des expositions présentant exclusivement du mobilier ancien ?
Ce type d’exposition est très compliqué à réaliser. De la part des collections privées comme publiques, il y a beaucoup de refus, notamment à cause de la fragilité des œuvres qui demandent un contrôle d’hygrométrie stricte, y compris durant le transport. Les assurances élevées ne facilitent pas non plus la tenue de ce type d’événement. En cela, l’exposition de Versailles, qui a nécessité six ans de travail, est historique.

En quoi le XVIIe siècle est-il une période particulière pour le mobilier ?

Prenez l’exemple du siège : le XVIIIe siècle français invente la manière de s’asseoir à la hauteur que nous utilisons encore aujourd’hui ! Le secrétaire, le bureau plat, la commode : en matière de mobilier, tout est là. Le XIXe siècle est dans la continuité et la reprise.

La recherche scientifique avance-t-elle dans ce domaine ?

Le mobilier reste le parent pauvre de l’histoire de l’art. Avant 1985, la recherche était empirique. Depuis, une génération d’étudiants formés à l’Université travaille sur le mobilier. Et 2014 est une année faste, avec une exposition sur le vernis Martin aux Arts décoratifs, la réouverture du département du Louvre et enfin cette exposition. Il y a de quoi se réjouir !

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°425 du 12 décembre 2014, avec le titre suivant : Bill Pallot, historien, expert et membre du comité scientifique de l’exposition « 18e, aux sources du design »

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