château

Bâtir pour se défendre

L'ŒIL

Le 1 juillet 2001 - 247 mots

Château fort, donjon, oubliettes, ces mots nous ramènent au Moyen-Age, à nos cours d’histoire où l’on apprenait que les seigneurs bataillaient pour étendre leur pouvoir. Il s’agit ici de connaître l’évolution de l’architecture militaire et seigneuriale entre le Xe et le XVe siècle. Le château de Langeais présente une exposition didactique sous la direction de Jean Favier, retraçant l’histoire du donjon à travers une sélection de reproductions d’enluminures, de documents graphiques, d’armes et de maquettes. Le programme architectural du donjon naît de sa fonction défensive et évoluera avec les arts de la guerre. Au départ, simple motte de terre artificielle portant une tour de bois de dimensions réduites ne proposant qu’une défense passive ; ensuite, l’usage de la pierre dans l’édification des tours seigneuriales et le passage du plan quadrangulaire au plan cylindrique élimine les angles morts et renforce la défense qui reste passive. C’est au XIIIe siècle avec Philippe Auguste que s’opère un changement radical, on systématise la défense active, la contre-attaque, des transformations s’ensuivent. L’apparition des armes à feu transforme la guerre de siège. Le château se transforme en résidence. De forteresse, il devient palais mais garde ses attributs guerriers comme les tours, symbole du pouvoir seigneurial. Le nouveau château de Langeais, qui abrite cette exposition, en est un bon exemple. Les vestiges du donjon édifié par le comte d’Anjou Foulque Nerra vers 994 est l’un des plus anciens édifices défensifs de France.

- LANGEAIS, Château, tél. 02 47 96 72 60, 29 mars-31 octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Bâtir pour se défendre

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